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Généralités/Définitions
L'anorexie est une maladie psychique qui survient le plus souvent au moment de la puberté, lorsque le corps commence à se transformer. Elle touche principalement des jeunes filles (1% des femmes entre 15 et 35 ans), mais aussi parfois des garçons (dans 1 cas sur 10). L'anorexie est un des troubles du comportement alimentaire (TCA) La personne qui souffre d'anorexie est généralement obsédée par des pensées qui tournent autour de la nourriture et de son poids. Elle contrôle tout ce qu'elle avale, élimine peu à peu certains aliments et mange de moins en moins. Cela entraîne une perte de poids plus ou moins rapide, qui peut parfois être très importante. Malgré cela, elle semble déborder d'énergie: elle est toujours en mouvement et se dépense dans le sport d'une manière parfois extrême.
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Prévention
Y a-t-il une prévention possible de l'anorexie ? Il n'y en a pas pour l'instant. Cependant, on peut dépister précocement les premiers troubles alimentaires pour une meilleure prise en charge, surtout un désamorçage précoce des dégâts familiaux notamment si de telles situations sont déjà survenues dans la famille.
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Symptômes
Les manifestations de l'anorexie mentale se présentent comme suit :- Intérêt soudain et exagéré pour une saine alimentation , autant en ce qui concerne le choix des aliments que leur préparation.
- Restriction alimentaire délibérée.
- Prise de contrôle de la cuisine : surveillance de la préparation des repas et de l'alimentation des autres membres de la famille.
- Amaigrissement : la perte de poids peut atteindre jusqu'à 25 % ou 30 % du poids corporel.
- Aménorrhée chez les femmes pubères : la diminution importante du gras corporel s'accompagne d'une régression hormonale vers un stade prépubère, ce qui entraîne la disparition des règles.
- Dépense énergétique exagérée : toujours en mouvement, l'anorexique dépense souvent beaucoup d'énergie en faisant de l'exercice physique tout en ne consommant pas suffisamment d'aliments.
- Ralentissement des battements cardiaques (bradycardie), diminution de la tension artérielle (hypotension), sécheresse de la peau, sensation d'avoir toujours froid (hypothermie), constipation et isolement social.
- Négation de la maladie : ce contrôle excessif sur l'alimentation ainsi que la maigreur qui en résulte procurent un immense plaisir et une très grande satisfaction à l'anorexique, qui a tendance à nier sa maladie.
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Complications
Quels sont les risques de l'anorexie ? Outre l'amaigrissement, l'anorexie mentale s'accompagne de complications physiques dues à la privation alimentaire : ostéoporose précoce qui débute 6 mois après le début de la perte de poids (40 % des adolescentes anorexiques), sophagite (inflammation de l'sophage due aux vomissements répétés), souffrance cardiaque à l'effort, retard de croissance, troubles sanguins, atteinte rénale et troubles métaboliques. Cette pathologie met la vie en jeu lorsque l'indice de masse corporelle (IMC) est inférieur à 12 ou 13. On estime à 10 % la mortalité : la moitié par tentatives de suicide, ce qui représente 15 à 20 % des patientes ; la moitié par cachexie (dénutrition sévère). Dans un tiers des cas, lorsque l'anorexie est prise à temps, la guérison est possible avec une reprise de la vie normale. Dans un tiers des cas, les anorexiques présentent, outre leur trouble alimentaire, d'autres troubles comportementaux, comme les phobies, qui réclament une prise en charge spécifique.
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Diagnostic
Que fait le médecin en cas d'anorexie mentale ? Outre l'examen général, le médecin prescrit un bilan sanguin destiné à apprécier le retentissement biologique (potassium sanguin diminué par exemple) et hormonal de l'anorexie. Il calcule l'indice de masse corporelle (IMC). Lorsque celui-ci est inférieur ou égal à 15, il justifie une hospitalisation en service de médecine ou en milieu spécialisé à cause du danger immédiat (crise suicidaire, complication médicale grave). L'hospitalisation permet notamment la renutrition.
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Traitement
La prise en charge de l'anorexie mobilise au long cours le médecin traitant, un nutritionniste, un psychiatre, une équipe de psychologues et la famille, car la maladie laisse des traces d'autant plus prononcées dans le comportement que la prise en charge a été tardive. Qu'il y ait ou non hospitalisation, une prise en charge psychothérapeutique et psychiatrique de l'anorexique et de sa famille est indispensable.
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